C’est une communication assez ancienne (2014) du professeur Didier Sicard, professeur de médecine à Paris-Descartes et ancien président du Comité Consultatif National d’Ethique, qui s’exprimait à l’Académie des Sciences Morales et Politiques.
Dans cette intervention dépourvue de langue de bois, le Pr Sicard a déploré les mouvements conjoints de remplacement de la morale par l’éthique et le dévoiement des finalités de l’éthique sous l’influence des politiques.
« La politique devrait demander à l’éthique un éclairage sur les enjeux plutôt que de s’en servir pour encadrer par des lois les conduites à tenir » estime-t-il.
Et de déplorer aussi que « l’éthique s voit conférer un statut alors qu’elle ne vit que de résistance au conformisme, aux situations acquises et aux questionnements, fussent-ils inattendus. Elle est là pour éclairer la complexité des problèmes, pour contribuer à la réflexion collective. Elle ne détient ni pouvoir ni vérité, pas plus qu’elle est une expertise qui donnerait la voie à suivre.
Jacques chabal 
le dévoiement résulte du théorème conformiste: « avoir le pouvoir est la preuve de la détention de la vérité », et de son application: « j’ai et je suis la vérité, donc je dois garder le pouvoir » (quel qu’en soit le prix) … la vérité est une aberration individuelle, et évolutive, qui devrait être discutée et acceptée avant chaque application collective … Il y a longtemps que les milliers de « vérités » en cours n’ont produit que ruine, mort et misère, sauf pour ceux qui les ont construites comme des religions. Chaque « vérité » justifie l’exclusion et la nécessité d’éliminer l’autre, d’où le traitement (pas totalement efficace) appelé « laïcité ». Merci, Jacques pour ce moment de réflexion. Salut et fraternité, Claude
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