Parole d’un Elu local Docteur Jacques CHABALMaire de Le Cheylard (Ardèche)Président de la Communauté de Communes VAL’EYRIEUX LA DEMOCRATIE SE PERD EN FRANCE, GRAVE SITUATION L’espace politique officiel est obnubilé par l’ambition personnelle et les Idéologies minoritaires, bien loin du bien commun et d’un projet de/et pour la France. Actuellement, notre peuple est piégé dans la réalité profonde de la mue péjorative de notre société et de l’Occident effondré. Nous ne pouvons lui en vouloir devant tant d’incohérences et de chamailleries puériles qui l’éloignent du drame qui se joue en coulisses. (Il faut dire que le niveau intellectuel de certains dirigeants est affligeant et entraîne vers l’abîme). OUVRIR les yeux et OSER par le fond… L’atteinte républicaine est importante et souvent dénoncée par certains (« Conservateurs » …), mais l’ouragan médiatique (moutonnier, inconséquent…) nous emporte loin de la réalité. Cette réalité qui sape l’essence même de la Démocratie. Oui, la DEMOCRATIE (électorale, représentative) est en grave danger. Elle est devenue non seulement émotionnelle, d’opinion, romanesque…, mais le danger de la mort du système électoral de base est en cours. A quoi servent les élus locaux ? La « souveraineté » de nos communes, de nos inter communautés, etc.… n’est plus (perte de notre fiscalité, obligation de rentrer dans les « appels à projets », règles faites/choisies par l’Etat et ses représentants, perte de l’urbanisme local nécessaire, etc.…). A quoi servent les élus nationaux ? Sans réels pouvoirs aux parlements, coincés entre les directives de l’Union Européenne et le choix des gouvernants. Dans les deux cas, l’élection, qui est le principe légitime, disparait. Au bénéfice de qui ? Il suffit de voir ce qui se passe, qui dirige vraiment… notamment depuis 2017 (mais l’antériorité de ce désordre démocratique date des années Mitterrand, on peut y revenir, et a été accentué par tous les Présidents de la République depuis). Quels sont les pouvoirs qui montent ? (Nous envahissent ?) Le constat c’est que la logorrhée présidentielle qui a suivi l’épisode des « gilets jaunes », et son « tour de France » n’a servi que de communication au Président de la République et de mise en place de comités auto-désignés, le dernier en date étant le Conseil National de Refondation de la République (le Mouvement Conservateur, à juste titre, ne prend pas part à cette mascarade), sans représentation démocratique. Ce sont maintenant des groupes de pression qui se déclarent « autorités indépendantes » et toujours minoritaires, qui n’ont rien à voir avec le peuple, les citoyens, leurs demandes et leurs besoins. Plus ces pouvoirs auto-désignés sont éloignés de nos concitoyens, plus ils sont « bichonnés » par les médias « main Stream ». L’élu est toujours suspect, la déconnection populaire est majeure. L’évolution rapide de cette nouvelle forme de pouvoir est sidérante.Devant un tel gâchis, on comprend que notre peuple ne se déplace plus pour voter. Telle vedette de foot, tel influenceur (ou dénommé comme tel), tel artiste, telle personne au « micro-trottoir » … etc., fait le buzz et l’émotion est à son comble, souvent sans lendemains.Voilà ce que devient la Démocratie. Le danger est réel et majeur : qui s’en soucie ?A nous de rendre la noblesse du suffrage et de l’élection. Le changement de quelques postures ou Présidents de Partis n’y fera rien.C’est d’une révolution démocratique dont nous avons besoin.La Démocratie doit rester « débats », « contradictions » … Elle ne doit pas être le fruit de choix et d’obligations de l’oligarchie. Celle-ci même n’est plu, depuis longtemps réfléchie par l’intérêt général. Il faut répéter que le vrai débat est ailleurs et se poser la question (et y répondre) : comment notre peuple a-t-il pu se faire piéger de cette façon ?L’inhibition par le maternage, l’infantilisation, l’hygiénisme, a poussé au refus de débats et ouvre une voie à la radicalité de tous propos et échanges, faisant la part belle aux minorités actives.Le peuple affolé, ressent la perte de la « boussole morale » de ses dirigeants qui laissent s’installer le désordre et les fractures multiples (sociale, légale, identitaire, républicaine, territoriale, culturelle, numérique, générationnelle, etc.…).Le bénéfice pour l’oligarchie est direct : il reste maître de tout. Le Cheylard, le 11 Novembre 2022